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Conduite de la fusion de matériaux à bas point de fusion

Votre moule (ou vos moules) est prêt, il est temps de passer à la fusion !

Assurez vous de revêtir les EPI appropriés, le minimum étant la paire de gants anti chauffe.

Assurez vous également d’avoir une lingotière prête à accueillir le métal en excédant.

 

Fusion du laiton :

 

Préparez la charge dans le creuset :

 

La règle d’OR pour le chargement : mieux vaut trop que pas assez !

Vous devez estimer le poids de métal nécessaire pour réaliser les pièces que vous avez moulé, + le système de coulée pour la remplir. Le plus simple est d’estimer cela à l’œil en comparant les volumes qui ont été moulés.

 

Pour charger le creuset, commencez de préférence à introduire les petits morceaux au fond. En effet, ces derniers auront tendance à fondre en premier pour créer un « pied de bain » liquide qui enrobera les pièces plus grosses pour un échange thermique optimal.

Si toute la charge ne passe pas dans le creuset, ne forcez pas ! Nous pourrons compléter le chargement plus tard, quand le niveau aura baissé au fur et à mesure de la fusion des premières charges.

 

Une fois le creuset chargé, vous pouvez ajouter un premier flux de couverture ;

Il s’agit de répandre à la surface un mélange de charbon de bois et de sel de mer (le sel de table fonctionne très bien).

Cette couverture va permettre de limiter les déperditions de chaleur et de protéger le bain de fusion.

 

Vous pouvez ensuite placer le creuset dans le four.

 

Allumez le four :

-Pour un four à gaz, assurez vous que la vanne du brûleur soit bien fermée ;

-Ouvrez la vanne sur la bombonne de gaz (vu que la vanne du brûleur est fermée, le gaz ne devrait pas s’échapper);

-A l’aide d’un briquet, allumez une mèche (un morceau d’essui tout ou de papier) et introduisez là dans le four, près du brûleur ;

-Assurez vous que la mèche soit encore allumée au moment d’ouvrir LEGEREMENT la vanne du brûleur (sinon, laissez fermé et rallumez une mèche);

-Augmentez le débit de gaz en jouant sur la vanne, jusqu’à obtenir une flamme puissante qui ne décroche pas de la bouche du brûleur.

(le décrochage, c’est lorsque le débit AIR/GAZ est si puissant que la flamme se détache de la bouche du brûleur, provoquant l’arrêt de la combustion).

Vous pouvez régler le ratio AIR/GAZ en ajustant l’apport d’air (bague à l’arrière des brûleurs atmosphériques ou vanne sur les brûleurs à air pulsé).

​

Personnellement, j’ajoute quelques briques réfractaires au dessus du creuset afin de limiter la déperdition de chaleur (attention à espacer légèrement les briques afin de permettre aux flammes de combustion de s’échapper).

 

Suivi de la fusion :

 

Il ne reste qu’à patienter !

Ci après un indicatif visuel de l’évolution des températures :

 

-Creuset rouge sombre : 600°C

-Creuset rouge cerise : 700°C

-Creuset Rouge vif : 800°C

-Creuset Rouge orangé (+fumée blanche) : 900°C

-Creuset jaune : 1000°C

-Creuset jaune pale : 1100°C

-Creuset blanc éclatant (+ gros dégagement de fumée): 1200°C

-Intense dégagement de fumée + bouillonnement + flammèches blanches aveuglantes sur le creuset + flocons blancs dans l’air : 1250°C et plus.

 

 

La fumée blanche les flammes et le flocons, sont issus de l’ébullition du zinc contenu dans le laiton. C’est un bon indicateur de la température du métal car celui-ci s’évapore avant la fusion complète du laiton !

(Pensez toutefois à porter un masque adéquat afin d’éviter « la fièvre du soudeur » qui sont des maux de têtes et risques pour la santé, dus à une respiration excessive de vapeurs de zinc).

Conduite de la fusion au four à charbon/coke

Tutoriel pour une coulée réussie

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